Existe-t-il quelque chose de plus relatif que le temps?
Il y a deux mois, j’étais prise dans la tourmente de ce moment de l’année où tout s’accélère, avec parfois l’impression d’être le capitaine qui ne quitte pas le navire alors que moussaillons et hommes d’équipe ont déserté. J’aurais dû comme avant trimer sur ma besogne en solitaire pendant plusieurs semaines et ne voir du soleil que ce qu’août voudra bien nous délivrer. Pas cette fois, j’ai choisi de profiter de l’opportunité de répondre avec ma tribu à l’appel de la mer et de procastiner un tantinet…
Des jours de ciel bleu profond, d’eau turquoise, de délices et de rires, qui ont filé comme le sable a glissé entre mes doigts de pied…
Depuis, une fois mes amours envolés, une nouvelle parenthèse s’est ouverte dans ma vie. Le balancier hésite à chaque fois qu’il doit monter d’un côté à l’autre. J’accède au luxe suprême, prendre le temps. Entre mes quelques rendez-vous quotidiens, les espaces sont immenses. Quelques heures qui s’allongent d’autant que je m’attarde dans chaque seconde, mettant en pratique les leçons de Christophe André dans l’ouvrage « Méditer jour après jour ».
Un vrai manuel de bonheur, illustré avec des tableaux de maîtres dont certains font partie de mes favoris. A lire pour prendre du recul et apprécier le moindre instant de vie.
Le cadre naturel dans lequel j’évolue ajoute à l’agréable étrangeté de ces moments, tout est présent pour mettre mes sens en éveil, couleurs ocres des pierres, odeurs des pins, de romarin et de lavande, bruissement des vents du sud dans les feuilles des arbres majestueux du parc, leurs caresses sur ma peau… à côtés, les quelques efforts qui me sont demandés semblent infimes.
Je vais donc profiter de ce temps avant de replonger dans le rush de rentrée, en espérant que tout cela me permettra d’attendre patiemment de vous revoir mes amours.
Edit du 1er août:
Au cas où le titre vous ait échappé…
Vu de ma fenêtre 